Un équipage "Libres ensemble"
Libres ensemble est un mouvement citoyen de la jeunesse francophone qui promeut la paix et le respect comme un droit inaliénable, la diversité comme une richesse à chérir, la solidarité. Pour le voyage 2018, l’équipage est composé de quinze marins professionnels et de 350 marins volontaires, gabiers qui vont se relayer sur les différentes étapes du voyage. Une partie des gabiers a été formée lors des précédents voyages. Quant aux nouveaux gabiers - pour une centaine environ - ils seront issus de la Francophonie : Vietnam, Moldavie, Arménie, Suisse, Égypte, Madagascar, République Démocratique du Congo, Mali, Cap Vert ou encore Haïti. L’équipage est constitué de candidats gabiers sélectionnés sur leurs aptitudes physiques et leur motivation à participer à cette aventure humaine et maritime exceptionnelle.
Tous ont suivi une formation préparatoire au maniement de la frégate, à la vie individuelle et collective en mer, et à la promotion des valeurs du l’Hermione et du mouvement Libres ensemble. Salariés, étudiants, chômeurs, certains en congé sans solde, d’autres en disponibilité pour quelques semaines, leur niveau de résistance a joué un rôle déterminant dans la sélection. La plupart ne vient pas du milieu marin et n’avaient jamais mis les pieds sur un bateau. Ils ont dû apprendre par coeur les termes de marine de l’époque, les phrases clés pour les manoeuvres, connaître les 280 points de tournage du bateau, les procédures d’établissement d’une voile… Le travail est épuisant et requiert un engagement total. Il peut être parfois totalement ingrat quand il s’agit de monter une heure sous la pluie sur une vergue située à 40 mètres et qui bouge dans tous les sens pour serrer une voile.
Un bateau hors normes
Avec ses 1 000 tonnes et un gréement qui compte une surface de toile d’environ 2 200 m², l’Hermione est sans aucun doute aujourd’hui le navire à phares carrés le plus complexe à faire naviguer. Si à la fin du 17e siècle ils n’étaient pas moins de 200 à bord, aujourd’hui la frégate fonctionne avec 80 membres d’équipage plus le commandant. "S’ils étaient 200 à bord c’est parce que c’était complexe," affirme le commandant Yann Cariou. "Cette frégate est un chasseur. Comparée aux autres bâtiments de l’époque, c’est le même rapport qu’il y a aujourd’hui entre un voilier de course et un bateau de plaisance. Il y a 51 m de grand mât pour 1 000 tonnes. Le gréement culmine à 47 m au-dessus de l’eau. Toutes les manoeuvres se font à la main et réclament beaucoup de main d’oeuvre, que l’on n’a pas pour le même gréement. Prendre des ris dans les hunes dans de bonnes conditions météo c’est 3 à 4 h de travail avec tout l’équipage en haut. À l’époque, ils devaient mettre une demi-heure et ils le faisaient sans arrêt". Le bateau est très pointu. En théorie, tous les 2 ou 3 noeuds de vent, il faudrait adapter la voilure. Compte tenu de l’effectif plus réduit et des compétences parfois moins poussées d’une partie des embarqués, il ne faut pas se laisser surprendre par la météo, car l’équipage n’aurait pas le temps de réagir pour faire face à un grain un peu plus fort. La lecture météo est donc essentielle, basée sur l’anticipation, sur une heure, 6 heures, 12 heures, 24 heures et même 72 heures. "La vieille méthode de regarder les nuages est primordiale, explique Yann Cariou. Tout est écrit dans le ciel. C’est mon premier signal d’alarme. Le deuxième, c’est le baromètre. On arrive à voir une dépression 500 km à l’avance". L’équipage a besoin de beaucoup de temps. En cas de coup de vent prévu, il y a tout un travail de préparation, vérifier l’étanchéité des sabords, renforcer l’attache des 28 canons, amarrer tout ce qui peut bouger dans le navire. Sans compter les basses voiles, le grand foc, les ris des perroquets. C’est l’équivalent d’une bonne demi-journée de travail de préparation pour mettre le bateau en condition de recevoir un coup de vent.
350 gabiers Libres ensemble
Partageant les valeurs de liberté, de solidarité et de paix, l’association Hermione La Fayette a donc proposé à l’OIF de rejoindre son périple 2018 qui mène la frégate historique de l’Atlantique à la Méditerranée. L’espace méditerranéen est perçu aujourd’hui comme un espace de fractures et de frontières, en proie à de nombreuses crises migratoires, politiques et sécuritaires. Ce voyage veut, fort des jeunes embarqués issus d’une trentaine de pays différents, transmettre un message humaniste et pacifique, créer du lien et des échanges, et enfin, valoriser la mobilité et la diversité.
Voyager à bord de l’Hermione, c’est devenir un ambassadeur du mouvement Libres ensemble. L’entraide, l’intégration et le respect de chacun, quelles que soient les différences sociales ou culturelles, sont indispensables pour réussir la traversée mais aussi pour s’approprier les valeurs défendues par le mouvement Libres ensemble. Être gabier demande à se dépasser physiquement et mentalement, d’apprendre à vaincre ses peurs. Chacun est un maillon indispensable de l’équipage.
Pour suivre l’aventure, rendez-vous sur le blog de l’Hermione
www.hermione.com/blog-de-l-hermione
et sur les réseaux sociaux :
Hermione – La frégate Hermione Lafayette
www.facebook.com/LHERMIONESHIP
et Libres ensemble
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