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Villa Tamaris

Entrez dans l'univers de FLORE, le temps du souvenir

Du 14 octobre 2023 au 7 janvier 2024, la Villa Tamaris, centre d'art métropolitain situé à La Seyne-sur-Mer, présente l’exposition "FLORE - Le temps du souvenir - RÉTROSPECTIVE 1996-2023". Découvrez l'univers poétique de cette artiste photographe franco-espagnole qui façonne tout autant qu'elle restitue le monde qui l'entoure, créant des images uniques, irréelles, presque surnaturelles. Rencontre avec cette artiste hors du commun.

Le 13 octobre 2023, s'est tenu le vernissage de l'exposition FLORE - Le temps du souvenir - RÉTROSPECTIVE 1996-2023, à la Villa Tamaris, centre d'art à La Seyne-sur-Mer. L'exposition propose de découvrir,  jusqu'au 7 janvier 2024, l'univers photographique de cette artiste franco-espagnole qui vit et travaille actuellement entre ses deux ateliers à Paris et dans les Hauts-de-France.

Qui est FLORE ?

Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, la photographe est représentée par la galerie Clémentine de la Ferronnière à Paris et ses créations sont également exposées dans plusieurs galeries dans le monde. Brillante, elle est lauréate du Prix Nadar (2020), du Prix de l’Académie des Beaux-Arts - Marc Ladreit de Lacharrière (2018), du Prix Photofolies, ville de Rodez (1998) et finaliste du Prix Swiss Life à 4 mains (2020) et du Hariban Award (2017). 
Ses séries se réalisent sur le long cours, souvent lors de voyages, et sont acquises ou présentées dans différentes institutions prestigieuses comme le Musée du Petit Palais, le MMP+ de Marrakech, le Mémorial de Rivesaltes, la Bibliothèque Nationale de France, en festival ainsi qu’à l’occasion d’Art fair internationales comme Paris Photo, Photo London, Fotofever, Marrakech Art Fair, Daegu Art Fair ou la Snif Art Fair de Osaka.  

Près de 30 années de création exposée

Ainsi, à l’aube de ses 60 ans, la Villa Tamaris lui sert d’écrin pour une 1ère rétrospective, un plongeon dans son histoire artistique depuis sa première série de photographies, réalisée en 1996 jusqu'à sa plus recente qu’elle a spécialement créée pour le centre d’art métropolitain et qu'elle a nommé Tamaris, villa des merveilles.

L'exposition présente environ 220 photos, dont des pièces rares et uniques qui arrivent de collections privées, de manière à surprendre aussi ceux qui la connaissent bien.

Un parcours poétique hors du réel

Pour entrer dans son univers, FLORE a fait appel à deux commissaires d'exposition, Adrian Claret et Cyril Bruneau, pour créer un parcours artistique qui guide les visiteurs à travers les différents espaces du centre d'art.

Visite avec l'artiste : "La villa Tamaris, c'est un très grand espace. Il faut donc amener le spectateur à suivre une histoire. Toutefois, il faut être conscient que le spectateur n'est pas assis dans une salle de musique, c'est quelqu'un qui est libre de ses mouvements. Donc on a essayé, avec mes commissaires d’exposition, de créer un parcours en partant du principe qu'il regarderait depuis le bas vers le haut, tout en sachant que l'inverse serait possible. On a décidé de montrer, en bas, les séries les plus emblématiques. Ce sont mes dernières œuvres réalisées autour de Marguerite Duras « L’odeur de la nuit était celle du jasmin », à la fois parce qu'il a reçu le Prix de l’Académie des Beaux-Arts à Paris et que nous avons reçu aussi le prix Nadar. Le spectateur est de ce fait tout de suite plongé dans un voyage de fiction et littéraire. Et peut-être, qu'à ce moment-là, il comprend tout de suite qu'on n'est pas dans une quête de réalité, mais dans une pratique artistique et une utilisation de l'imaginaire en photographie.
Au deuxième étage, c’était assez facile de réunir tout ce qui avait trait à mon enfance au Maroc, à mon séjour quand j'étais petite en Égypte et globalement au Maghreb et au Moyen-Orient, qui sont fondateurs de mon imaginaire.
Et au dernier étage, on a gardé pour la fin les deux travaux sur le camp d'internement de Rivesaltes qui sont une approche clairement politique de la photographie et qui me tiennent à cœur."

Ressentir les émotions par la matière 

Ainsi, presque 30 ans de travail sont exposés sur les trois niveaux de la villa. Si la pensée a évolué, on peut voir se dessiner certaines grandes lignes comme le rapport avec le tirage et la matérialité. Elle passe, en effet, avec aisance des techniques les plus anciennes comme le platine-palladium ou le cyanotype aux plus modernes, en les mixant parfois et en intervenant physiquement sur les tirages avec de la cire ou de l'or.

Ce qui m'intéresse, c'est de transmettre les émotions qui ont précédé la prise de vue de manière à ce que le spectateur puisse accéder à cette émotion première. Et pour ça, je crois au pouvoir du tirage.

Son travail est, en effet, particulièrement apprécié pour le soin qui est apporté à l’image et sa matérialité qu’elle atteint par des interventions techniques raffinées élaborées en laboratoire. C'est, comme ainsi dire, sa marque de fabrique.

« Quasiment tout ce qui est montré dans cette exposition sort de notre atelier. Sauf les héliogravures qui ont été réalisées par Fanny Boucher et le travail sur le camp de concentration de Rivesaltes dont les deux séries ont été réalisées par La Chambre Noire - Paris."

FLORE façonne ainsi tout autant qu’elle restitue le monde qui se déploie sous ses yeux pour en faire des images uniques qui s’éloignent de la réalité photographique conventionnelle, créant une fusion entre le fond et la forme.

"C'est le tirage qui souffle au spectateur autre chose que ce qui est montré sur l'image, qui n'est pas en lien direct avec le réel  mais en lien avec les émotions qui se transmettent de l'artiste à celui qui regarde.

"J'aimerais beaucoup transmettre une idée de la puissance de la beauté face au chaos dans le monde. Le fait que l’on peut avoir une pratique qui consiste à tenter de mettre du beau dans un monde dont on peut considérer tous les jours que les hommes sont en train de le priver d'humanité. Donc j'aimerais que le spectateur ressente du bonheur. Il y a un exergue dans un de mes derniers livres qui cite la phrase de Dostoïevski : « La beauté sauvera le monde ». J'ai aussi lu une phrase d'un réalisateur russe qui s'appelle Serge Paradjanov et qui dit : « seul le bonheur peut submerger le mal. Je pense que c'est intéressant de tendre vers ça."

Une relation privilégiée avec la Villa Tamaris

Invitée en résidence à la Villa Tamaris, l’artiste a eu l’occasion de s'imprégner des lieux avant son exposition. Elle consacre, de ce fait, une partie de son exposition, à la réalisation d'un herbier réalisé in situ. 

La Villa est vraiment un lieu privilégié pour la création parce qu'elle dégage quelque chose de particulier. C'est un lieu très paisible, avec cette vue sur la mer. C’est un lieu qui est chargé d'histoire.

"Je suis venue deux fois pour réaliser un herbier, car c'est bien d'avoir des temporalités différentes quand on réalise ce type d’ouvrage. J'ai donc réalisé un ensemble d’héliogravures à partir de mes cueillettes en hommage au passage de George Sand qui a séjourné dans les lieux et que j'ai réalisé in situ. Je me suis dit que ce serait vraiment merveilleux, comme une sorte de cadeau pour les personnes qui m'invitaient à séjourner ici, de faire une série inédite directement sur les lieux. Je crois que le public verra le résultat, peut-être avec plaisir."

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