Patrimoine archéologique subaquatique
Les mers couvrent les quatre cinquièmes de la surface de la Terre et sont le cadre de l’histoire humaine depuis son tout début. Le patrimoine sous-marin revêt donc une importance culturelle et présente une grande variété. Il suscite depuis quelques années un intérêt croissant de la part de la communauté scientifique mais aussi du grand public car les épaves sont de véritables machines à remonter le temps. Elles constituent une source précieuse d’informations historiques car une épave de navire témoigne non seulement du commerce mais aussi révèle des échanges culturels entre les peuples. C’est également un repère temporel qui fournit un instantané de la vie à bord d'un navire au moment de son naufrage.
C'est ainsi que de nombreuses épaves mythiques gisent au large du Cap Sicié, de Saint-Mandrier-sur-Mer, de Giens et de Porquerolles. Elles présentent respectivement un intérêt historique, archéologique, social, technique, militaire et aussi un intérêt en terme de faune et flore car une vie foisonnante et exubérante se développe souvent autour de ces épaves.
L'épave de la Lune
Un sublime vestige à remonter le temps et l'une des épaves les mieux conservée et plus riche au monde !
C'est ainsi qu'au large de la presqu’île de Giens, il a été découvert par 90 mètres de profondeur une épave datant de 1664. Cette épave qui s’appelle « La Lune » est remarquablement bien conservée. C'est là une des plus étonnantes aventures de l’archéologie marine, pour ce trois-mâts, fleuron de la Marine Royale de Louis XIV parti en expédition nord africaine. Ce navire qui connut bien des côtes et des batailles a sombré avec son équipage d'environ 1000 hommes, comme un bloc de marbre ! Jusqu’au printemps 1993, date de sa renaissance. Le Drassm, (service d’archéologie sous-marine) grâce à des robots guidés par l’Ifremer et la Marine Nationale effectue, depuis des recherches fascinantes. Ce site submergé qui mêle à la fois le patrimoine militaire et maritime constitue un véritable chantier, un laboratoire dédié au développement de la robotique des abysses. Les fouilles réalisées ont permi de mettre à jour différents objets bien conservés et datant des premiers jours du règne de Louis XVI : canons en bronze armoriés, épées, ancres, vaisselles de terre cuite vernissée d'origines diverses... Le Drassm en partenariat avec des PME, des groupes industriels, travaille sur un projet de valorisation de ce patrimoine immergé.
En attendant, afin de protéger ce trésor historique, la préfecture maritime a publié un arrêté interdisant toute plongée sur le site.
Le Donator (Prosper Schiaffino)
Pinardier de 78 mètres de long pour 12 de large, ce cargo lancé en 1931 saute sur une mine le 10 novembre 1945. Reposant depuis par une cinquantaine de mètres de profondeur il est devenu un spot de la plongée en Provence.
Le Grec (Sagona)
Petit cargo de 53,30 mètres de long et 8,60 de large, le Sagona, qui transportait des barriques de vin saute sur une mine oubliée le 3 décembre 1945 soit 2 mois après le naufrage du Donator, il repose depuis à côté de son compagnon d’infortune et l’a rejoint au palmarès des plus belles plongées.
Le Tromblon
Au début de la IIIème république, une série de chaloupes canonnières, dont le Tromblon, prend gaillardement la mer en 1875, à partir de Toulon. C’est un petit bâtiment de 24 mètres de long, armé d’un canon démesuré. En 1881, il appareille de Toulon pour la campagne de Tunisie. Rapatrié vers Toulon et désarmé, il va servir de cible aux batteries côtières dont la Marine veut éprouver l’efficacité. Il ne fera pas le poids contre les obus de 240 mm. La proue éclate, et l’infortunée canonnière sombre.
L’épave gît à 1 km au Sud de la pointe de St-Elme. Très accessible, bien conservée et peu profonde, elle peut être visitée en toute sérénité. Une plongée confortable, l’épave repose sur un fond sableux, et de mattes de posidonies. On peut y découvrir les deux impressionnantes chaudières, les hélices de bronze et leurs arbres. La poupe reste la partie la mieux conservée et la plus typique des bateaux de l’époque.
L'épave de la Madrague
Une épave romaine du Ier s. av. J.-C., coulée près de la presqu’île de Giens contenant du vin en provenance d'Italie a permis de faire des avancées importantes dans la connaissance du transport maritime de cette époque. En effet, les Amphores à vin permettent d'identifier le point de départ du navire : la région de Terracine dans le Sud du Latium en Italie et le vin transporté : très probablement le Cécube, l'un des meilleurs vins italiens de l'époque.
L'épave étrusque de Grand Ribaud
Située au large entre Porquerolles et la presqu'île de Giens, par 60 m de fond, l'épave Grand Ribaud a sensiblement enrichi notre vision des relations entre les puissances colonniales du temps (Etrurie et Grèce) et le monde indigène. Ce navire gros porteur de 25 m de long, transportait un millier d'amphores étrusques de Caere (Chisra, nom étrusque de la ville actuelle de Cerveteri - province de Rome).
Ouest Embiez 1
Les analyses des verres de l'épave varoise Ouest Embiez 1, fouillée par le DRASSM, ont mis en évidence une remarquable homogénéité dans la composition des verres antiques. Leurs résultats tendent ainsi à prouver l'existence d'une source d'approvisionnement pérenne et stable en produits semi-finis. Ils attestent également d'une dépendance des verriers à l'égard des ateliers primaires des rives sud de la Méditerranée (Egypte). Chargée de dix huit tonnes de verre brut transparent ainsi que d'une cargaison de vaisselle (gobelets et verres à pied) et de verres à vitre l'épave Ouest Embiez 1, perdue au début du IIIè siècle ap. J.C., constitue un témoignage unique sur le commerce occidental de redistribution des matières premières de verre.
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