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Portrait

Rencontre avec le directeur du CNRR, Olivier PERIN

OLIVIER PERIN, Directeur du CNRR (Conservatoire National à Rayonnement Régional) de Toulon Provence Méditerranée.

Pouvez-vous présenter votre parcours ?

Le poste que j’occupe au conservatoire est multiple : un directeur est à la fois un artiste, un pédagogue, un manageur et un gestionnaire. L’artistique est peut être la fonction première puisque j’ai une formation d’organiste : interprète et improvisateur.

J’ai commencé ma formation au Conservatoire d’Orléans, ma ville natale, puis je me suis perfectionné aux CRR de Lyon pour l’interprétation et de Saint-Maurdes-Fossés en région parisienne pour l’improvisation. J’ai quitté la région Centre en 2008 pour arriver au CNR de TPM, la 1ère année comme Responsable du site d’Hyères-les-Palmiers, l’année suivante comme Responsable du site de Toulon et maintenant comme Directeur. Je suis ainsi passé de la plus petite école associative du Loiret au plus important conservatoire de France !

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le CNRR ?

Conservatoire National de Région (CNR) n’est plus le terme officiel, on parle maintenant de CRR : Conservatoire à Rayonnement Régional, d’après le classement opéré par le Ministère de la Culture et de la Communication. Quant au « N » pour « National », il s’agit d’une particularité, d’un choix de TPM de conserver dans le nom du conservatoire la dimension nationale de notre rayonnement et la valeur nationale de nos diplômes.

Nous sommes un établissement d’enseignement artistique spécialisé initial. « Enseignement artistique » pour école d’art, et « Spécialisé » car il est spécialisé dans 4 domaines bien précis que sont la musique, la danse, le théâtre et les arts du cirque. Enfin « Initial » pour ceux qui vont engager une carrière artistique ou un métier dans le domaine de la culture : nous contribuons à leur formation initiale avant qu’ils n’entament une formation supérieure ou professionnelle. En réalité, les futurs acteurs des métiers de la culture ne représentent qu’une toute petite partie de nos élèves.

En effet, nous formons avant tout des musiciens, des comédiens, des danseurs, des circassiens qui développeront une pratique amateur plus ou moins autonome et plus ou moins longue. Notre mission d’éducation et de formation artistique s’adresse à tous les publics : des enfants de 5 ans aux adultes. Il n’y a pas de limite supérieure d’âge, il y a un cursus pour tout le monde !

Nous avons aussi une mission de pôle ressource pour la formation continue, puisque l’on se doit de contribuer à la formation professionnelle des enseignants des Conservatoires à Rayonnement Communal ou Intercommunal du département (CRC & CRI). Nous avons aussi une mission de diffusion en lien avec la pédagogie, c’est-à-dire que nous sommes un organisateur de concerts, de spectacles d’élèves, de master classes, et de conférences, qui s’adressent à nos élèves, mais pas uniquement puisque ces manifestations, qui ont lieu sur toutes les communes de l’agglomération, sont gratuites et accessibles à tous sur réservation.

Qu’est-ce qu’une master classe ?

C’est un cours collectif dispensé par une grande personnalité extérieure à l’établissement, parfois de renommée internationale. Il y a les élèves qui participent activement à la master classe en situation d’élève, et qui vont jouer, ou danser, et recevoir directement les conseils du professeur, mais et il y a le public qui écoute cette master classe et qui doit en tirer de riches enseignements.

Quelles sont les différentes formations possibles ?

Dans le cursus approfondi en trois cycles, certains débouchent sur une évaluation permettant, à compter du 2ème cycle, l’obtention d’un diplôme. Le diplôme qui couronne le troisième cycle spécialisé quant à lui est une porte d’entrée vers une formation supérieure. Je pense que nous sommes les seuls en France à proposer l’enseignement des arts du cirque en conservatoire. Le diplôme qui couronne la fin du 2ème cycle est le Brevet d’études, celui qui couronne la fin du 3ème cycle amateur est le Certificat d’études. Pour chacun est précisé le domaine d’études : musicales, théâtrales, chorégraphiques ou circassiennes.

Ensuite, nous avons une petite spécificité propre au CNRR de TPM, pour ceux qui souhaitent continuer une pratique amateur au-delà du 3ème cycle : un diplôme appelé « Prix d’excellence amateur ». Enfin, pour ceux qui se destinent à être des artistes professionnels, il existe un « 3ème cycle spécialisé » qui permet d’obtenir un Diplôme d’études (Musicales, Théâtrales, ou Chorégraphiques) et qui est reconnu à valeur « Baccalauréat ». Nous avons également un 4ème cycle dit « de perfectionnement » qui se veut être une préparation aux écoles supérieures pour les élèves qui ont besoin d’un peu plus de temps. Ce cycle est récompensé par un Prix de perfectionnement. En juin 2011, nous avons délivré 256 diplômes.

Chaque année, nous avons à peu près 700 nouveaux élèves qui s’inscrivent pour une première année au conservatoire, sur les 800 qui viennent se renseigner lors de la journée découverte qui a lieu en septembre. Notre taux de rotation des élèves est assez important. Actuellement, nous avons 4 300 élèves toutes disciplines confondues, ce qui nous place au 1er rang en terme d’effectifs en France. Au service de ces élèves et de nos missions, travaillent 245 enseignants, 80 personnels administratifs et techniques, une équipe de direction composée de 15 personnes, sur 11 communes de l’agglomération. à cela s’ajoute une convention avec l’école de musique de La Crau.

Comment envisagez-vous l’avenir du CNRR ?

Nous sommes en train de structurer l’établissement en l’organisant en 3 pôles géographiques qui vont disposer d’une plus grande autonomie en vue d’une meilleure proximité avec l’élève et d’une simplification des démarches administratives. Nous renforçons l’équipe de direction en créant une sous direction sur chacun des pôles.

Quels changements pour le CNRR avec la réforme européenne du système « Licence-Master-Doctorat (LMD) » ?

N’étant pas un établissement d’enseignement supérieur, l’impact est moindre. Mais cette réforme a des incidences sur « l’après conservatoire » de nos élèves engagés dans une formation préprofessionnelle, et sur la formation et le recrutement de nos enseignants. Il nous faut, dans ce nouveau contexte, créer de meilleures passerelles avec les établissements d’enseignement supérieur pour contribuer à la formation des musiciens, des comédiens et des danseurs professionnels de demain. Dans l’attente d’un pôle supérieur en région « Valoriser les talents artistiques de tous les publics » PACA, nous devons réfléchir avec l’Université, à une offre diplômante commune plus pertinente pour les élèves ayant obtenu un Diplôme d’études à l’issue du 3ème cycle spécialisé.

Quels sont vos contacts avec les autres équipements comme l’Opéra, par exemple ?

Nous travaillons effectivement en lien avec les autres structures culturelles : Opéra, Châteauvallon, Théâtre Liberté, Tandem, etc. Nous essayons de bénéficier des artistes qui viennent dans ces structures pour une rencontre avec nos élèves, sous forme de conférence, de master classe ou de réalisation d’un projet d’élèves. Ainsi, avec l’Opéra, nous les préparons et les incitons à aller aux représentations.

Nous sommes aussi un pôle ressource pour ces établissements lorsqu’ils ont besoin de chœurs d’enfants ou d’instrumentistes. Cela a été le cas cette année pour deux productions à l’Opéra et pour une production au Théâtre Liberté. Cela permet à ces élèves de se produire dans des conditions exceptionnelles et professionnelles. Notre mission est aussi de préparer les élèves, retenus pour ces productions, à la prestation artistique qu’ils devront assurer. C’est une expérience magnifique pour eux.

(Propose recueillis par le OUQUIQUAND n°45, mars-avril 2012)

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