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Centre de Production d’Éco-Matériaux

Une seconde vie pour les sédiments

Jeudi 24 septembre à La Seyne-sur-Mer, la société Envisan a inauguré le premier Centre méditerranéen de Production d’Éco-Matériaux (CPEM), à partir de sédiments marins et de terres pollués. Partenaires, acteurs politiques et économiques* de la région étaient réunis pour lancer cette structure innovante qui devrait notamment accueillir les sédiments de la rade.

 

On en parlait depuis des années… « Dès le début de Contrat de baie en 2002, la problématique du traitement des sédiments contaminés a fait l’objet de plusieurs fiches actions  », a rappelé Gilles Vincent, président du Contrat de baie de la rade de Toulon lors de l’inauguration du CPEM. Il aura fallu du temps - celui de la réflexion, de l’avancée des recherches, des réglementations sur le traitement des déchets, et la levée de quelques freins propres au site - pour voir le projet d’Envisan aboutir. Un centre de traitement et de valorisation de sédiments et terres pollués, implanté sur 3,5 hectares de la zone industrialo-portuaire de Brégaillon à La Seyne-sur-Mer**, en plein cœur de la rade.

Les ports s’envasent naturellement, et il est nécessaire de les draguer pour maintenir une certaine profondeur. Longtemps rejetés en mer, les sédiments issus des dragages représentent un impact sur l’environnement marin ; en effet ils sont pollués car ils piègent les polluants issus de l’activité des ports et de l’ensemble du bassin versant. Ils est donc aujourd’hui nécessaire de mettre en place des solutions pour dépolluer et valoriser ces matériaux, afin de maintenir et développer l’économie maritime et portuaire de la rade.

Envisan est la filière environnementale du groupe belge Jan De Nul, leader mondial du dragage. Le directeur Dirk De Nul était présent pour témoigner de son enthousiasme « de voir une telle mobilisation autour de ce projet », devant un aréopage de co-financeurs et de partenaires publics et privés nationaux et locaux. Déjà implantée en Belgique et dans plusieurs grands ports dont Dunkerque, Envisan, qui a investi 4,5 millions d’euros dans le projet, ouvre ici son premier centre du genre sur le territoire français.  

Le parcours du sédiment

Acheminés par voie maritime ou routière, les sédiments et terres contaminés subissent le même traitement, sauf la déshydratation réservée aux seuls sédiments. Ces derniers sont dirigés vers la zone de prétraitement et de lagunage. La lagune permet d’accélérer de manière naturelle ou active le processus de déshydratation. Les eaux de la lagune et de ruissellement sont traitées dans la station (50 m3/h) à quelques mètres de là, avant d’être rejetées à la mer.

Les matériaux déshydratés sont ensuite acheminés sur la zone de prétraitement et de stockage temporaire, comme les terres. Différentes techniques de traitement sont utilisées sur le site, calibré pour accueillir jusqu’à 240 000 tonnes de matériaux par an : traitement biologique, séparation granulométrique, lagunage ou encore filtre-presse. Un système de traçabilité est appliqué sur tous les matériaux dès leur arrivée au centre. La durée totale du traitement est de 4 à 6 mois.

Les matériaux dépollués connaissent trois voies de sortie possibles : éco-matériaux, résidus valorisables dans d’autres centres, ou déchets non valorisables vers les centres de stockage.

En activité depuis avril dernier pour tester les installations, le CPEM devrait accueillir dans quelques mois le grand projet de dragage de Monaco, comme d’autres projets de sédiments des ports de plaisance ou de dépollution.  

Économie circulaire

Depuis une dizaine d’années, plusieurs projets (pour la plupart inscrits au Contrat de baie de la rade de Toulon) se sont succédés sur cette problématique, autour du même objectif : rendre la mer plus propre.

À l’origine, Sédimard83, projet de recherche porté par le Conseil départemental, avait expérimenté une plateforme de traitement de sédiments. Envisan a ensuite mis en place Sédimed, un programme de recherche visant à tester les techniques de valorisation des sédiments et terres dépollués : routes, buttes paysagères ou bloc-béton vont ainsi être rapidement expérimentés sur une zone réservée à l’intérieur du CPEM.

Enfin, le projet Cap Sédiments réunit plusieurs partenaires privés et publics, qui contribuent à collecter et trouver des solutions, notamment économiques, au problème des sédiments contaminés. 

* Parmi lesquels : Gilles Vincent, président du Contrat de baie de la rade de Toulon, vice-président de TPM en charge de l’environnement, représentait le président de TPM Hubert Falco ; Christiane Hummel, vice-présidente de TPM en charge du développement économique ;  Marc Vuillemot, maire de La Seyne-sur-Mer et vice-président de TPM ; Pierre Gaudin, secrétaire général de la Préfecture du Var ; Laurent Salabert, directeur du CPEM ; Jacques Bianchi, président de la CCIV ; Joseph Mulé, vice-président du Conseil départemental du Var représentait le président Marc Giraud ; Mireille Peirano, conseillère régionale PACA et vice-présidente ; Daphné Glaser, directrice Développement Sédiment et Dragage Jan de Nul.

**Gérée par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Var et Ports Toulon Provence

 

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