TPM et l'Etat apportent leur soutien aux CNIM
Ce mercredi 1er octobre, les acteurs institutionnels de la Métropole TPM et de la Ville de La Seyne-sur-Mer se sont réunis sur la zone portuaire de Braigaillon pour faire le point sur la situation et l’avenir préoccupant du Groupe CNIM, fleuron de l'industrie française. L’annonce ministérielle d’un prêt d’Etat, annoncé par Hubert Falco, devrait permettre à l’entreprise qui connaît, depuis 2019, de grandes difficultés, d'attendre l’arrivée d’un repreneur crédible.
C'est un fleuron de l'industrie française qui vacille. Victime d'une cascade de faillites qui a touché son principal partenaire britannique Clugston, le groupe toulonnais CNIM a été contraint d'accepter la recherche de repreneurs et/ou d'investisseurs pour permettre l'adossement ou la cession de ses activités à des tiers à même de valoriser au mieux ses actifs.
A ce jour la situation est préoccupante, aucune offre franco-française valable n’est encore annoncée. C’est pourquoi, très inquiets pour l’avenir des CNIM et soucieux des conséquences économiques et sociales désastreuses qu’engendrerait une faillite du groupe pour le territoire, le président de la Métropole TPM Hubert Falco, le maire de La Seyne-sur-Mer et vice-présidente de TPM Nathalie BICAIS, ainsi que son premier adjoint Jean-Pierre COLIN, également vice-président de TPM, se sont réunis le 1er octobre, sur le site des CNIM, afin d’échanger sur ce sujet primordial en présence des représentants des syndicats du Groupe CNIM et de la presse locale.
"Si je ne peux vous parler des décisions en cours, ce que je peux toutefois garantir c’est que le procès et les raisons des décisions qui ont été prises doivent aller dans le sens d’une sauvegarde de notre technologie et en conséquence de celle de nos emplois locaux. CNIM est une entreprise centenaire qui aujourd’hui prend sa valeur du savoir-faire qu’elle a accumulé et qui sont entre les mains de ses salariés et de ses chaînes de production à La Seyne-sur-Mer. La préservation de ce savoir-faire devra guider ainsi toutes décisions définitives futures." Complète-t-il.
Une situation économique difficile pour les CNIM
Le groupe CNIM, qui occupe une place importante pour l’industrie française et l’emploi, connait des difficultés qui se sont accentuées depuis 2019.
CNIM est un équipementier et ensemblier industriel important, tant pour les technologies qu’il développe dans les secteurs de l’Energie, de la Défense et des Hautes technologies que pour les emplois qu’il représente.
Le groupe connaît aujourd’hui des difficultés marquées par un fort endettement (150 M€ auprès d’un pool de banques) et d’importantes pertes enregistrées sur l’année 2019 (plus de 100M€) résultant d’une combinaison de facteurs adverses. Il en a résulté une situation financière dégradée engendrant un fort besoin de financement et de nouvelles cautions.
La crise du COVID est en outre venue tendre la situation engendrant une dégradation renforcée de la trésorerie. C’est ce qui a rendu nécessaire la recherche de solutions - dans un premier temps financières – afin de redonner des marges de manœuvre à l’entreprise et d’assurer un avenir à ses activités.
La Métropole soucieuse du devenir du groupe
Il y a plusieurs mois, le 8 avril 2020, la Métropole a attiré en effet l’attention du Premier Ministre de l’époque Édouard PHILIPPE sur la situation préoccupante du groupe CNIM. La société a depuis été contrainte de négocier avec les banques et l’État, un protocole de conciliation, validé par le Tribunal de Commerce de Paris le 28 mai 2020.
Au mois de juin dernier, elle alertait également le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance Bruno LE MAIRE sur les modalités d’exercice, très restrictives de ce protocole et notamment les contreparties exigées par les créanciers (la durée de remboursement bien trop courte de 12 mois, la fiducie mise en place et l’adossement de l’ensemble des activités), entrainant inexorablement la mort certaine et à très court terme de l’entreprise.
Les CNIM, les Constructions Navales et Industrielles de la Méditerranée, sont en effet l’un des fleurons industriels de la France, du territoire et de son Pôle Mer Méditerranée à vocation mondiale. Ils sont leader international dans la construction d’usine de traitement de déchets, partenaire du programme ITER et fournisseur pour Arianespace…
"Nous souhaitons que soit sauvé ce fleuron de l’industrie française, implanté depuis des décennies sur notre territoire et symbole du génie et de l’excellence du savoir-faire français ! Poursuit-il. Puis-je vous rappeler le désastre financier, industriel et humain, à brève échéance, qu’entrainerait la disparition des CNIM en France et sur le territoire de la Métropole ? Employeur important, c’est toute une économie locale et de nombreux sous-traitants qui seraient directement impactés."
Et au maire de La Seyne-sur-Mer Nathalie BICAIS d'ajouter : "A La Seyne nous avons trop connu ce que peut être la « casse économique » d’un territoire, la « casse humaine » avec la fermeture des anciens chantiers navals. En tant que politique nous sommes mobilisés pour les CNIM parce que l’économie et les emplois sur le territoire en dépendent."
Un soutien financier de l’Etat
C’est la raison pour laquelle la Métropole a lancé un appel à l’État et à Bruno LE MAIRE, afin de venir en aide de manière active à l’entreprise dans sa recherche d’investisseurs et d’assurer son bon déroulement. L’objectif poursuivi est que puissent émerger des projets cohérents en termes de périmètre et de stratégie de long terme et qu’ils offrent ainsi aux activités de CNIM un avenir perenne. Ainsi, l’État s’opposera si la solution retenue par l’entreprise ne répondait pas aux impératifs de sécurité nationale et aux enjeux du maintien de l’emploi.
"L’état a en effet mis en place un plan de relance de 100 milliards d’euros afin de relocaliser ses industries, il serait logique que les CNIM trouvent naturellement leur place dans ce volet industriel. La CNIM vaut mieux qu’une liquidation à bas prix que les banquiers proposaient et qui ne nous a pas convaincue." Argumente Jean-Pierre COLIN.
En effet, compte-tenu du soutien financier public apporté et des conditions négociées, l’État dispose d’un droit de veto. Ce dernier lui permettra, en complément des dispositifs de droit commun (contrôle des Investissements Étrangers en France, habilitation de la Direction Générale de l’Armement pour les activités stratégiques), d’avoir un droit de regard sur l’identité des candidats repreneurs.
Dans cette attente, un prêt d’État pourrait être octroyé au Groupe CNIM. Celui-ci sera négocié avec la direction des CNIM permettant au groupe d’appréhender l’avenir de manière bien plus sereine.
"Aujourd’hui, le fait que l’Etat puisse faire des propositions sur ce dossier pour donner du temps à l’entreprise est fondamental ! Ça sonne un nouveau délai, une respiration pour les CNIM qui en avait besoin." Ajoute Mme le Maire de La Seyne-sur-Mer
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