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Vélodrome TPM

Para cyclisme : l'équipe de France rencontre les enfants de TPM

A l’occasion d’un stage de préparation, l’équipe de France de para cyclisme a été accueillie, du 21 au 26 mars 2022, au vélodrome TPM. Ces entraînements marquent, pour les athlètes, le coup d’envoi de l’aventure vers les JO 2024. Une occasion unique pour les élèves d’une classe de CM1 de la ville de Hyères de rencontrer l'élite paralympique dans le cadre du dispositif « Savoir rouler à vélo ». 

Le handisport est le meilleur exemple du dépassement de soi. L’enjeu n’est pas seulement de battre les autres, mais de réaliser des choses qui semblaient irréalisables. Tous les sportifs handisports ont cette particularité de renvoyer au monde des valides, que la notion de limite n’existe pas, ou qu'elle n’est que mentale. Cet état d’esprit est le moteur du monde handisport.

Une rencontre avec les athlètes para cyclistes

C’est ce qu’ont appris le 25 mars dernier, les 24 élèves de CM1 de l’école Guynemer de Hyères venus échanger avec l’équipe de France de para cyclisme dans le cadre du dispositif « Savoir Rouler à vélo ». Cette notion de handicap peut en effet paraître abstraite pour des enfants évoluant dans un milieu dit "ordinaire". C’est pourquoi, Katell Alençon, Élise Marc et Mickael Carlier, trois athlètes paralympiques de l’équipe de France, présents au vélodrome TPM pour un stage de préparation en vue des futurs Jeux Olympiques de Paris 2024, ont pris le temps de répondre aux nombreuses questions que les enfants avaient préalablement préparées avec leur enseignante : quel est votre handicap ? Êtes-vous nés avec ce handicap ou avez-vous eu un accident ? Quels types de vélos utilisez-vous ? Avez-vous déjà gagné des médailles ? Quel est votre plus beau souvenir ? …

C’est un évènement exceptionnel et très enrichissant pour les enfants qui ont pu rencontrer, pour la première fois, des champions de l’équipe de France para cyclistes. Ils ont été complètement absorbés par ce projet ! Et puis, le handisport, c’est un excellent moyen de parler de la différence en classe. Explique leur enseignante.

Sensibiliser au handicap et à la différence

Ce type de rencontre permet en effet de sensibiliser les plus jeunes à la différence et au handicap et suscite chez eux tout d’abord de la curiosité puis de l’admiration. Rien n’est impossible !

"On reçoit depuis 15 jours l’équipe d’Allemagne, et ensuite, pour une semaine, l’équipe de France paralympique pour des stages d’entraînement. Le vélodrome, au même titre que le Palais des Sports et le stade Léo Lagrange, a en effet été labellisé Centre de préparation pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Aujourd’hui, c’est une matinée de rencontre avec des élèves de la Métropole. Ils ont posé énormément de questions !" S’exprime, Arnaud Latil, vice-président de TPM en charge de la commission Jeunesse et Sports.

Ça a été très enrichissant, à la fois sur le plan sportif mais aussi sur le plan humain. Les enfants ont appris que même avec un handicap, on arrive à faire des choses remarquables ! 

Les athlètes de l’équipe de France se sont en effet volontiers prêtés à l’exercice. Pour eux, il est important de parler du handicap et de sensibiliser les jeunes à la différence. Cela leur permet de mieux comprendre le monde qui les entoure tout en développant de l’empathie, notamment avec des enfants handicapés. C’est l’occasion aussi de parler des handicaps d'une manière positive.

Katell Alençon prouve qu’il ne faut jamais abandonner ses rêves. Pratiquant le vélo depuis ses 5 ans, avec ses deux frères, elle s’est accrochée à sa passion, même après son amputation tibiale, en 2011 et continue à « vivre, dormir et manger vélo ». De retour à la compétition deux ans plus tard, elle a remporté la 9e place du contre-la-montre et la 7e place de la course en ligne aux Jeux Paralympiques de Rio. Elle a participé aux derniers JO à Tokyo et attend avec impatience ceux de Paris 2024!

 «Je fais énormément de journées comme celle-ci avec les enfants, entre une et deux fois par semaine chez moi (région Bretagne). C’est important. Parce que c’est les grands de demain et il faut les ouvrir à la différence et au handicap. Témoigne-t-elle.

De même pour Élise Marc, qui a brillé en para triathlon au Brésil en 2016, où elle a été sacrée triple championne d'Europe et double championne du monde. Sa catégorie n'étant pas représentée aux Jeux Olympiques, la double amputée tibiale a fait le choix de s'aligner en para cyclisme, qu'elle a privilégié à l'aviron.

J’apprécie beaucoup ces moments avec les enfants où l’on peut partager notre passion, ce que l’on vit tous les jours. C’est enrichissant pour eux mais aussi pour nous.

Mickael Carlier a été, quant à lui, sacré deux fois champion d’Europe de para cyclisme sur route et sur le contre-la-montre. Cycliste dans ses jeunes années, il avait arrêté la compétition pendant une dizaine d’années pour suivre une carrière militaire. Mais il a subi un grave accident lui faisant perdre des sensations à la jambe gauche, et surtout au niveau du tibia. Revenu au vélo pour sa rééducation, il s'est remis à la compétition en intégrant le para cyclisme.

On est souvent sollicités pour rencontrer les enfants dans les écoles avec la région Hauts de France. C’est toujours plaisant. Les enfants arrivent à comprendre ce qu’est le handicap et les différences entre chaque handicap car le handicap n’est pas forcement visuel. C’est aussi une manière de leur montrer que même avec un handicap on peut aller très loin, voir même plus loin qu’avant le handicap ! 

Des rencontres dans le cadre du dispositif « Savoir rouler à vélo » !

Pour rappel, le dispositif « Savoir rouler à vélo » est un projet du Ministère des Sports, de l’Éducation nationale et de la sécurité routière, présidé par le Premier ministre et adopté le 9 janvier 2018. Il vise à accompagner la mise en place d’un apprentissage précoce et généralisé du déplacement à vélo. Par ailleurs, ce dispositif s'inscrit dans le cadre du Plan vélo et mobilités actives, initié par le gouvernement, dont l'objectif est de multiplier par trois l'usage du vélo en France.

« "Savoir rouler à vélo" a pour but d’autonomiser les enfants qui sortent de l’école primaire en direction du collège afin de les mettre en sécurité sur la route, pour qu’ils puissent circuler sans danger et trouver un mode de transport écologique et économique. » Explique le double médaillé olympique Kevin Sireau, référent piste vélodrome de la Métropole TPM.

Par le biais de ce dispositif, ce type de rencontre avec les équipes nationales, notamment celles d’Allemagne et l’équipe de France de para cyclisme peut avoir lieu. Cela montre aux enfants une autre dimension de leurs capacités. Ils voient que même avec un handicap, on peut progresser et aller plus loin pour se dépasser.

L'équipe de France de para cyclisme se compose de RIBAULT Christelle, MARC Elise, ALENCON Katell, MARCHAL Christophe, FRISTCH Joseph, TARSIM Riadh, JOUANY Florian, VERGNAUD Loic, LE CUNFF Kevin, NARCE Ludo, PEYROTON Thomas, BOSREDON Mathieu, BOUZIANI Florian, CARLIER Mickael, QUAILLE Johan, CENTIS Anne Sophie, DELZENNE Elise, BEAUGILLET Raphael, CALEYRON Quenti, LOVERAS Alexandre, MOREAU Yoann, DE CARVALHO Elie, ARVIS Thomas.

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