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Porquerolles

L’alimentation en eau de Porquerolles assurée en 2024

Sur les iles, l’eau est rare. La Métropole TPM et la ville d’Hyères œuvrent depuis plusieurs années pour sécuriser l’alimentation en eau de Porquerolles. La solution choisie est un aqueduc sous-marin apportant directement l’eau potable entre la presqu’ile de Giens et l’ile paradisiaque, territoire du Parc national de Port Cros. Les travaux ont commencé et seront livrés au premier trimestre 2024, remplaçant les rotations du Saint-Christophe.

Pourquoi une "sealine" d’alimentation en eau potable à Porquerolles ?

L’eau est une ressource fragile et son usage raisonné, un enjeu majeur. Les îles côtières méditerranéennes n’échappent pas à ce constat. La problématique y est même exacerbée du fait de la rareté des ressources naturelles couplée à une importante pression touristique. L’île de Porquerolles accueille en été de nombreux touristes.

Depuis plusieurs années, l’exploitation des nappes souterraines de l’île a entraîné la progression de l’eau salée dans les sols. La situation des ressources de l’île oblige, depuis 2004, à recourir à des livraisons d’eau potable par bateau-citerne pour assurer l’alimentation de la population en période estivale.

Des campagnes de communication régulières et des restrictions d’usage ponctuelles sont également mises en place pour responsabiliser les usagers et pallier les crises estivales. De son côté, afin de préserver les nappes, le Parc national de Port-Cros réutilise les eaux issues de la station de traitement pour le maintien des collections du Conservatoire botanique.

D’avril à octobre, le bateau-citerne le Saint-Christophe effectue 2 rotations par jour pour une livraison d’environ 760 m3/jour. Au-delà du coût qu’elle représente, cette organisation est soumise à de nombreux aléas (climatique et technique) qui fragilisent l’alimentation de l’île. C’est par ailleurs une solution peu vertueuse en matière environnementale avec notamment une consommation de carburant de plus de 10 000 litres par an.

De ce fait, depuis 2006, de nombreuses solutions pour pérenniser et sécuriser l’alimentation en eau potable de Porquerolles ont été envisagées et étudiées (retenues collinaires, réutilisation des eaux usées, dessalement, canalisation). L’analyse de ces alternatives a permis de définir la conduite sous-marine comme étant la solution présentant le meilleur compromis technique, économique, environnemental et réglementaire.

Après 5 ans d’études, les autorisations au titre de l’environnement, de la santé publique et de l’occupation du domaine public ont toutes été obtenues et le marché de travaux a pu être attribué en commission d’appel d’offres du 27 septembre 2022.

Les travaux ont débuté en janvier 2023 et devraient s’achever en février 2024. Deux tranches sont ainsi programmées : de janvier 2023 à fin avril 2023 et d’octobre 2023 à février 2024. La conduite sera ainsi opérationnelle pour la saison estivale 2024. Par sûreté, la Métropole a maintenu jusqu’en 2024 son contrat avec le navire-citerne.

Un calendrier décalé 

Le contexte international et les difficultés d’approvisionnement en matières premières sont les principales causes de décalage du calendrier. Ces difficultés ont rallongé les délais de livraison : il en résulte 8 mois de décalage, le calendrier initial prévoyait une mise en service avant l’été 2023. Par ailleurs, une association a formé un recours contentieux au nom de la sauvegarde de la posidonie. Ce recours a eu pour effet de décaler la notification du marché de travaux.

« Amener l’eau sur Porquerolles est d’intérêt général, c’est une question de protection et de sécurité en cas d’incendies, d’accès à l’eau potable pour les habitants et d’accueil des touristes. Nous ne pouvons pas attendre la fin des recours qui peuvent durer 10 ans encore. Tout a été fait pour protéger les herbiers de posidonie. » Hubert Falco, président de la Métropole TPM. « Ces 8 mois de retard sur le calendrier initial sont dus au manque de matières premières ».

Les travaux

Les travaux consistent à poser une canalisation sous-marine de 200 mm de diamètre sur des fonds pouvant atteindre 35 mètres entre la Tour Fondue et le port de Porquerolles (5,2 km). La conduite fonctionnera de manière gravitaire et sera maintenue au fond par des ancres à vis sur les fonds sableux et à spire sur les herbiers de posidonie pour réduire l’impact sur les mattesAu niveau des atterrages, elle sera protégée par des coques en béton pour éviter les dégradations dues aux bateaux.

Cette canalisation permettra de faire face aux consommations estivales (800 m3/jour) sans pour autant augmenter les capacités actuelles. Ce choix est très important pour la collectivité qui ne souhaite pas accroître le développement de l’île, mais cherche uniquement à sécuriser l’approvisionnement en eau en préservant l’esprit et la qualité de vie d’un village d’exception, et d’un patrimoine naturel, joyaux de la Méditerranée.

Incidences des travaux sur la circulation

  • Sur la circulation en mer : le remorquage de la canalisation entravera la circulation en mer pendant les travaux entre la Tour Fondue et le port de Porquerolles, et au large de la plage de la Badine.
  • Sur la circulation à terre : l’assemblage des tuyaux de la canalisation se feront sur le parking Bergerie, la circulation sera déviée. Travaux également à terre et à la base de vie à la Tour Fondue.

Coût total prévisionnel de l’opération

Un total de 4 651 802 euros répartis ainsi :

  • Région : 1 319 172 euros
  • Etat : 1 000 315 euros
  • Département : 1 402 315 euros
  • Métropole TPM : 929 999 euros
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