Liée aux milieux rocheux, c’est une très bonne grimpeuse, qui se déplace sur des parois verticales et même sous les surplombs grâce à ses lamelles digitales adhésives. Volontiers anthropophile, parfois citadine, vous l’observerez peut-être en soirée chassant moustiques et papillons jusqu’à l’intérieur de vos habitations. La Tarente de Mauritanie présente une silhouette épaisse, une peau rugueuse, une grosse tête et l’ensemble de son corps est aplati dorsalement. Sa coloration peut varier considérablement d’un individu à l’autre du beige clair à une teinte sombre selon son environnement direct (mimétisme de couleur) voire au cours de la journée selon son besoin de thermorégulation. Comme chez de nombreux lézards, pour se défendre, ce gecko peut abandonner sa queue à un prédateur détournant ainsi l’attention de ce dernier pour s’enfuir. Le membre abandonné repoussera parfois d’une couleur différente de celle du reste du corps (exemple sur la photo ci-dessus). Vous rencontrerez cette tarente sur l’ensemble du territoire de la métropole à l’exception de certaines îles (Port-Cros, et quelques îlots satellites). Sur Porquerolles elle est apparue depuis quelques années sûrement amenée lors de transport de matériaux. Sa présence sur l’île est étudiée par le Parc national de Port-Cros pour estimer à la fois sa dynamique de colonisation et son impact possible avec d’autres geckos, beaucoup plus rares : le Phyllodactyle d’Europe et l’Hémidactyle véruqueux.