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Insecte

La cigale

(Cicadidae)
Les poursuites stridentes des martinets animent déjà les quartiers des centres-villes depuis quelques semaines mais en ce mois de juin, nos oreilles guettent le retour d’un tsss tssss tssss tsss.

Pas celui du moustique qui énerve et empêche de dormir, mais celui des cigales qui symbolise l’arrivée définitive de l’été. Au total on dénombre 16 espèces en France dont toutes ont un cycle de vie similaire : après 4 à 6 années passées sous terre, la larve de la cigale grimpe sur un support et s’y fixe. Peu après, son dos se déchire et la cigale naissante en sort péniblement. De coloration verte pour être invisible de ses prédateurs, elle passera au brun en quelques heures puis s’envolera. Commence alors une course sonore contre la montre qui ne durera guère plus d’un mois. Les mâles attirent les femelles à l’aide du son dégagé par une cymbale (plaque abdominale rigide soumise à déformation, imaginez le son d’un couvercle métallique que l’on déformerait 900 fois par seconde) et amplifié par la caisse de résonance créée par leur ventre vide (comme une guitare).

Contrairement au criquet, ce n’est pas en se frottant les ailes que la cigale chante ! Effet garanti : la cigale est l’insecte le plus bruyant du monde et les femelles entendent les mâles jusqu’à près d’un kilomètre. La femelle pondra ses oeufs à l’intérieur des végétaux et les larves rejoindront le sol pour mener à bien leur vie souterraine. Les cigales - larves et adultes - se nourrissent exclusivement de sève qu’elles puisent à l’aide d’une sorte de seringue dans les racines d’arbres ou de végétaux. À noter, fait rare, que les cigales n’occasionnent pas de dommages à la plante piquée. Des jardins publics de nos communes, aux pinèdes des îles d’Hyères, vous profiterez partout du chant des cigales, et quoi de mieux pour définir « nos » cigales que la devise de l’écrivain Frédéric Mistral lou soleu me fay canta…