Molly Bracken, c’est la marque qu’on en présente plus : depuis 2010, la griffe seynoise connait un grand succès auprès des femmes de 16 à 60 ans. Elle représente aujourd’hui 2500 points de vente à travers le monde, dont un millier en France, habille les comédiens des séries et les émissions du petit écran (Plus belle la vie, L’amour est dans le pré, The Voice ou encore Comment ça va bien), a réussi le lancement de « Mini Molly » pour les 4-12 ans en 2012, et est en pleine croissance !

Une vraie « success story » avec en personnages principaux Catherine et Julian Sidonio. Car Molly Bracken est avant une histoire de famille : celle de ce couple qui se rencontre il y a plus de 25 ans à Londres, celle de la grand-mère irlandaise de Julian qui donne son origine et son nom à la marque, celle de leurs enfants qui font aujourd’hui partie de l’aventure : « notre plus jeune fille Justine est l’égérie de Mini Molly ».

La marque romantique

Distribués dans le monde entier (sauf en Amérique du sud et en Russie), fabriqués en Asie, tous les modèles - environ 800 par collection  - sont créés dans l’atelier de la zone de Camp Laurent à La Seyne, qui fait aussi office de centrale de distribution. Catherine et Julian y travaillent depuis 13 ans. Tous deux ont fait leurs armes dans la mode avant de lancer leur propre marque en 2008 : un style romantique et rétro, inspiré de l’univers des Sœurs Brontë et d’Edith Warton, avec des prix raisonnables… « C’est Catherine qui fait toutes les créations depuis le début et cela donne une cohérence à l’ensemble », explique Julian. « La féminité a toujours été ma priorité ; toutes les femmes, quels que soient leur âge et leur silhouette ont un côté princesse, mais cela doit rester abordable et accessible», précise Catherine, qui ne s’est pas trompée : le pull pompon ou la robe en dentelle sont devenus des « classiques » du genre. « À l’époque, on a créé quelque chose qui n’existait pas, un nouveau courant, on a reféminisé la mode ».

Attaches locales

Très heureux du succès de leur « bébé », les créateurs veulent élever Molly Bracken au rang des « très grandes entreprises ». « Nous en avons le potentiel et l’ambition ». Mais pour se développer, il leur faut plus d’espace. Le siège et l’atelier viennent de déménager à Six-Fours dans de nouveaux locaux de 2000 m2 à La Millonne sur 4000 m2 de terrain, « mais idéalement nous avons besoin de 10 000 m2 », reconnait Julian qui espère trouver satisfaction sur le territoire de l’agglomération toulonnaise.  

« On est très famille, loin de Paris et de sa folie », reconnait Catherine, originaire de Toulon. « La mer et la qualité de vie me charment encore aujourd’hui, pourtant je voyage beaucoup », renchérit Julian. La famille Sidonio vit sur les hauteurs de Tamaris et a ses habitudes aux Sablettes et à Sanary. « À part la fabrication, tout est fait ici » : la création, les shooting, les emplois (25 CDI aujourd’hui), et même certains mannequins sont « locaux »…

Mais qu’on ne s’y trompe pas, derrière la belle histoire, la réussite de « Molly » c’est avant tout du travail « et beaucoup de persévérance », reconnaît le « self made man » qui a quitté le circuit scolaire à 16 ans : « parfois il ne faut pas trop réfléchir et garder le moral ; il peut y avoir d’autres chemins que les chiffres et les études ».