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Administration

TPM présente ses priorités et sa trajectoire financière pour 2026

Toulon

Publié le 17 novembre 2025

Conseil métropolitain du 17 novembre 2025
Conseil métropolitain du 17 novembre 2025
Conseil métropolitain du 17 novembre 2025
Conseil métropolitain du 17 novembre 2025

Le Conseil métropolitain de TPM s’est réuni le 17 novembre en Préfecture du Var pour un rendez-vous clé : le Rapport d’Orientations Budgétaires (ROB) 2026. Moment incontournable avant l’adoption du budget en décembre, il a été suivi d'un échange et offre aux élus une vision précise de la situation financière de la Métropole et fixe les grandes lignes de l’action publique pour l’année à venir. Outre la présentation du ROB, la séance s'est poursuivie également avec l’examen de plusieurs dossiers structurants touchant à l'environnement, à l’aménagement, à la mobilité et à la vie quotidienne des habitants.

Comme chaque année, ce rendez-vous obligatoire précède l’adoption du budget primitif de décembre et permet aux élus de disposer d’une vision claire de la situation financière de la Métropole, ainsi que des grandes orientations qui guideront l’action publique pour l’année à venir. 

Un contexte national sous forte tension

L’année 2026 s’inscrit dans un environnement économique fragile, marqué par un déficit public élevé et une dette nationale qui atteint des niveaux records. Dans ce cadre, le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 prévoit plus de 30 milliards d’euros de réduction du déficit, dont 5,3 milliards d’euros d’économies demandées aux collectivités, contre 2,2 milliards en 2025.

Ces efforts supplémentaires auront un impact sensible sur les finances locales, notamment par :

  • une diminution des concours financiers de l’État,
  • un renforcement du dispositif DILICO (Dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales des collectivités), susceptible de se traduire par un prélèvement sur les recettes de TPM,
  • une réduction de la fraction de TVA transférée aux collectivités,
  • l’exclusion de certaines dépenses de l’assiette éligible au FCTVA.

Des impacts significatifs pour la Métropole

Face à ces contraintes, la Métropole choisit de maintenir une stratégie fondée sur trois principes : stabilité, efficacité et responsabilité.

Des recettes de fonctionnement globalement stables

Par prudence, les recettes 2026 sont anticipées comme relativement stables :

  • Pas de nouvelle marge de manœuvre fiscale : les taux de fiscalité restent inchangés et les bases d’imposition n’augmentent que de 1 %.
  • Les recettes liées à la GEMAPI, à la Dotation Globale de Fonctionnement, au Fonds de péréquation intercommunal et communal, à la taxe sur les surfaces commerciales et aux produits des services sont maintenues.

Plusieurs baisses de recettes sont toutefois attendues :

  • Allocations compensatrices de l’État : 5,2 M€ contre 5,8 M€ (– 600 000 €).
  • FCTVA : suppression de l’éligibilité des dépenses de fonctionnement (– 800 000 €).
  • FPIC : diminution d’environ 600 000 €.

À ces pertes pourrait s’ajouter, si le dispositif DILICO était appliqué, un prélèvement pouvant atteindre 2 %

Dépenses de fonctionnement : une maîtrise malgré les hausses imposées

  • Les charges à caractère général demeurent contenues : 117 M€ (contre 115 M€ en 2025), grâce à la baisse de l’inflation et à une gestion optimisée.
  • Les charges de personnel augmentent de manière marquée, sous l’effet des mesures nationales sur les cotisations retraite et URSSAF (+ 2,4 M€).
  • La subvention au budget annexe transports progresse fortement, passant de 15 M€ en 2025 à 20 M€ en 2026, notamment en lien avec l’actualisation du forfait de charge versé à RDTPM.
  • Les subventions aux associations et contributions aux établissements publics sont maintenues.

Investissements : un niveau ambitieux maintenu à 220 M€

Malgré les contraintes, la Métropole maintient un haut niveau d’investissement (220 M€), concentré sur les priorités structurantes :

  • mobilité (dont le BHNS),
  • aménagement urbain,
  • transition écologique,
  • modernisation des équipements publics.
  • Les autorisations de programme concernent notamment :
  • le Programme Local de l’Habitat,
  • la rénovation de l’Opéra,
  • la réhabilitation de la corniche Tamaris,
  • le Pôle d’Échanges Multimodal d’Hyères,
  • la création d’un Conservatoire à Six-Fours,
  • des projets d’aménagement (Vallon du Soleil, Crestade, Brusc, Port des Oursinières, Villa Noailles, Place d’Armes, abords du quai Saint-Pierre),
  • et le projet de la Maison Grand Site.

Un autofinancement en baisse et un recours accru à l’emprunt

L’évolution des finances métropolitaines met en évidence un effet ciseaux depuis 2025 :

  • 62 M€ d’autofinancement en 2024,
  • 45 M€ prévus en 2025, sous l’effet conjugué de la hausse des charges (inflation, cotisations sociales) et des ponctions successives de l’État.

Cette contraction implique un recours plus important à l’emprunt, ce qui modifie la capacité de désendettement :

  • 5,1 ans en 2024,
  • 7,6 ans en 2025,
  • 8 ans en 2026.

Malgré ce contexte, la situation d’endettement de TPM demeure modérée (1 024 € de dette par habitant, contre 1 642 € en moyenne pour les métropoles). Le recours à l’emprunt reste donc possible, mais devra être raisonné afin de préserver la capacité d’épargne (226 €/habitant contre 265 € en moyenne).

La recherche de financements extérieurs — dont la démarche de mécénat récemment engagée — restera une priorité, même si les partenaires institutionnels (État, Région, Département) entreprennent eux aussi une réduction de leurs subventions.

Poursuivre l’action publique malgré les contraintes

Depuis sa création, TPM veille à contenir l’évolution de ses dépenses de fonctionnement, malgré leur rigidité. La Métropole continuera à concentrer ses efforts sur les politiques prioritaires :

  • services de proximité,
  • cadre de vie,
  • transition écologique,
  • accompagnement des projets structurants.
  • La rigueur budgétaire et la capacité d’innovation permettront de relever les défis de 2026 et des années à venir.

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