Espèce invasive originaire d’Amérique, le crabe bleu poursuit sa progression en Méditerranée et bouleverse l’équilibre des milieux naturels. Face à cette arrivée massive, la Métropole TPM intensifie la surveillance de ses sites sensibles afin de mieux comprendre et anticiper les impacts de ce prédateur redoutable.
Une espèce invasive en pleine expansion
Reconnaissable à sa carapace bleutée et à ses pinces puissantes, le crabe bleu (Callinectes sapidus), originaire des côtes atlantiques d’Amérique, s’est installé en quelques années dans les lagunes et zones côtières méditerranéennes. Capable d’atteindre 23 cm pour près de 800 g et de vivre jusqu’à trois ans, il s’impose comme un prédateur opportuniste susceptible de déséquilibrer les milieux naturels.
Un colonisateur particulièrement adaptable
Introduit accidentellement via les eaux de ballast des navires, le crabe bleu se distingue par sa grande capacité d’adaptation. Supportant d’importantes variations de salinité et de température, il peut parcourir près de 15 km par jour et coloniser lagunes, estuaires, rivières ou mer ouverte. Son régime alimentaire varié (poissons, mollusques, crustacés, algues) le place en concurrence directe avec plusieurs espèces locales.
Une pression réelle sur les écosystèmes
L’absence de prédateurs naturels dans nos eaux favorise son expansion. Cette dynamique, combinée à l’activité prolongée que lui permettent les eaux tempérées du territoire, fragilise des écosystèmes déjà sensibles. Les femelles pouvant produire jusqu’à trois millions d’œufs, la dispersion est rapide et continue.
L’action de TPM sur le terrain
Face à cet enjeu, la Métropole TPM a renforcé ses actions de surveillance. Engagée au sein du réseau de suivi du crabe bleu (Pôle relais lagune, MIO, GIS Posidonie), TPM mène un travail régulier d’observation, notamment au Salin des Pesquiers et aux Vieux Salins d’Hyères. Ces données sont essentielles pour mieux comprendre la dynamique de l’espèce et anticiper ses impacts.
Une contrainte qui pourrait devenir une ressource
Très apprécié aux États-Unis, le crabe bleu fait aujourd’hui l’objet d’études pour évaluer la faisabilité d’une filière de valorisation locale, via la pêche et la consommation. Une piste qui pourrait transformer ce défi écologique en opportunité durable pour le territoire.